partie 2
Le château d’Essoyes
Le château devient l’école communale
Adam Davidson fait faillite. Le château est saisi en avril 1936 et une mise en vente est organisée par le Tribunal civil de Bar-sur-Seine le 6 juillet suivant. La publication de vente mentionne un sixième bâtiment, la loge du gardien, dans laquelle sont aménagés deux chambres au rez-de-chaussée, deux chambres à l’étage, un escalier, un cellier et des toilettes. L’ensemble du terrain s’étend sur une surface de trois hectares vingt ares.
Indépendamment de cette vente, la commune d’Essoyes et l’inspection académique sont préoccupées par la future loi, votée le 9 août 1936, qui prévoit de rendre l’école obligatoire jusqu’à 14 ans (au lieu de 12 ans), les locaux ne permettant pas d’accueillir tous les enfants 2 ans supplémentaires. Le 24 juin 1936, le conseil municipal se montre favorable à l’acquisition éventuelle du château afin d’y aménager une nouvelle école et les logements des instituteurs. La mise à prix du domaine est estimée à 119 500 francs. Un arrêté préfectoral du 3 juillet 1936 déclare cette acquisition d’utilité publique. La commune se rend acquéreur de tout le domaine grâce à une subvention publique et plusieurs emprunts effectués auprès des essoyens les plus fortunés.
D’importants travaux de transformation sont effectués par la municipalité afin d’en faire un lieu d’accueil adapté. Mais la Seconde Guerre mondiale stoppe les travaux et le château sert de lieu d’accueil pour les orphelins de Saint-Martin-ès-Aires et Audiffred fuyant Troyes.
Ce n’est donc qu’au début des années 1950 que le château peut accueillir ses premiers élèves. Les plus anciens se remémoreront avec émotion cet instituteur qui y a fait toute sa carrière, craint à cause de sa sévérité, mais si apprécié. Le château d’Essoyes a entendu ses derniers rires d’enfants en 2018-2019, lorsque, le bâtiment ne permettant plus de les accueillir, une nouvelle école fut construite.
Aurélie Gauthier
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