Château de Barberey

Au XVIᵉ siècle, la maison forte du XIIIᵉ siècle assise sur la motte féodale est la possession de Guillaume du Plessis, bailli de Troyes, puis du maréchal de Choiseul-Praslin, gouverneur de la ville. Ce dernier vend la maison seigneuriale en 1596 à Louis Le Mairat, seigneur de Droupt-Saint-Basle, négociant et maire de Troyes. Il obtient l’autorisation de la faire clore de murs, de creuser des fossés et d’y installer un pont-levis.

Ce n’est toutefois qu’en 1626 que Jean Le Mairat, fils de Louis, fit construire le château actuel. Conseiller au Grand Conseil et aux Conseils du Roi, Nicolas Le Mairat résidait ordinairement à Paris où le retenaient ses hautes fonctions.

Le château reste dans la famille le Mairat jusqu’en 1720. Il est ensuite acquis par Claude de Roy Vaucelles qui le cède à son neveu Janson de Saint Parres. En 1793, pendant la Révolution, le château est vendu comme bien national.

En 1803, il devient la demeure du premier préfet de l’Aube, Claude Bruslé de Valsuzenay. Louis Mony, maire de Troyes, sénateur et président du Conseil Général l’acquiert en 1891. Suivi de la famille Belleuvre-Lebocey en 1917.

Occupé pendant la dernière guerre, puis abandonné, vandalisé et promis à la démolition, le château fut sauvé par l’architecte décorateur Pierre Scapula qui en avait compris la valeur esthétique. Il est finalement acheté, en 1964, par le Dr et Mme Bernard Cuny. Le Docteur Cuny toujours propriétaire du château a passé plus de vingt-cinq ans à le restaurer et à le mettre en valeur.

Architecture

L’ancienne maison forte ainsi que les douves qui l’entourent ont fait elles aussi l’objet d’une belle restauration. La maison forte du XIIIᵉ siècle en pierre blanche inscrite aux Monuments Historiques, a probablement été remaniée au XVIIᵉ siècle.

Le jardin à la française a été recréé en 1965, un plan analogue du XVIIIᵉ siècle a été retrouvé. Il est séparé par les douves, divisé en 4 parterres ponctués de topiaires bordés d’allées et limité au fond par une charmille.

Le parc de 10 hectares, longé par la Noue Robert et son confluent avec la Seine a été durement touché par la tempête de décembre 1999. Replanté, il reçut le prestigieux label « d’utilité public » décerné par le Comité des Parcs et Jardins de France. L’ensemble est classé « Jardin remarquable ».