Château de Brantigny

Ce domaine du XIII^e siècle appartenait à la famille de Brantigny. Au cours de son histoire le château subit plusieurs incendies qui l’endommagent ou le détruisent. La famille des Réaulx, déjà propriétaire du Château de Coclois, l’acquiert en 1658. C’est François des Réaulx qui en hérite après que son frère le marquis Louis des Réaulx meurt sur le champ de bataille en 1693. François des Réaulx reprend alors la seigneurie et interrompt sa carrière ecclésiastique.

Débute alors la reconstruction du château de Brantigny, achevée par son fils René. A la Révolution, François-Louis le dernier des Réaulx est guillotiné et le château est vendu comme bien national, mais les nouveaux propriétaires le rétrocèdent finalement à Anne-Françoise, la veuve de François-Louis.

Le château est l’objet de multiples successions, vente et location, puis est occupé par les allemands durant la Seconde Guerre mondiale, il est ensuite quasi abandonné. Le château retrouve la stabilité avec la famille Prod’homme-Collignon en 1950 qui lui redonne vie. C’est dans la continuité et le respect de ce patrimoine historique que la seconde génération œuvre encore à sa sauvegarde. Aujourd’hui, les propriétaires proposent trois chambres d’hôte aménagées dans cette importante maison de famille. Une des 200 plus belles maisons d’hôtes de France.

L’architecture

L’imposante demeure en pierre claire est composée de onze travées ordonnées à partir d’un avant-corps couronné d’un large fronton. Elle doit vraisemblablement son allure classique et régulière aux travaux réalisés dans les années 1740.

La forte pente de son grand comble couvert de tuiles la rattache toutefois aux constructions du début du XVIII^e siècle, de même que la distribution de ses appartements, faite d’une succession de pièces en enfilades accompagnées d’étroits cabinets et d’éléments hérités d’édifices antérieurs.

Prolongés par ses ailes basses, le corps du logis est accompagné d’un long corps de dépendances sur la droite. Sur la gauche s’élèvent d’importants bâtiments agricoles dominés par un colombier en pans de bois.

La façade arrière donne sur un vaste parc tracé au XIX^e siècle. On y trouve un étang sur lequel les propriétaires ont installé un hébergement insolite sur un petit ilet : le cabanile.