Gyé-sur-Seine
Château de Gyé-sur-Seine
Edifiée au XIIe siècle pour défendre le cours de la Seine, il ne reste de la maison forte, devenue forteresse, qu’un pavillon carré et l’église du village.
CHÂTEAU PRIVÉ
FERMÉ AU PUBLIC
Notre histoire
Au XIIIe siècle, la châtellenie de Gyé appartient aux seigneurs de Chappes. En 1263, le seigneur a modifié le cours de la Seine contre l’avis du comte de Champagne. En effet, cette place forte défend le cours d’eau à proximité des moulins.
Béatrice de Chappes épouse vers 1270 Jean de Til-Châtel, seigneur de Coublanc. Confrontés à de gros problèmes d’argent, ils cèdent de nombreux biens et vendent la seigneurie au duc de Bourgogne, Robert II, qui fait renforcer ses défenses. Jeanne de Navarre, descendante de Robert II, transmet Gyé à la famille de Rohan-Guéméné par son mariage avec le vicomte Jean Ier de Rohan.
En 1358, les Anglais s’emparent de la forteresse et la conservent pendant deux ans. Sous Charles VII, la forteresse est accordée à Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne. À la mort Charles le Téméraire, Louis XI restitue le château au maréchal Pierre de Rohan.
Charles de Rohan s’illustre à la bataille de Marignan. Par crainte des troubles religieux, le village de Gyé est consolidé en 1543 sur ordonnance de François Ier. Le château revient en 1559 à Jacqueline de Rohan, petite-fille de Charles, mariée à François de Balzac d’Entragues. En 1590, à deux reprises, les lieux sont pillés par les ligueurs. Ces derniers sont chassés par le maréchal d’Aumont en septembre 1591.
Le château est délaissé pendant près de deux siècles. Un inventaire de 1770 indique que le château ne conserve qu’un pavillon carré avec les prés et fossés attenants. Le marquis de Montmort en est alors le propriétaire et le pavillon reste dans sa famille jusqu’en 1834.
En 1966, il est acheté par M. et Mme. Raymond Albert qui l’ont restauré.
Autour du Château